Monday, April 10, 2006

Genocide du Rwanda: Albert RUKERANTARE du COSAR et Luc MARCHAL haranguant la foule le 6 avril 2006




Discours du Président du COSAR à l’occasion de la 12ème commémoration de la tragédie rwandaise le 06 avril 2006
Chers compatriotes,
Chers amis,
Le 1er octobre 1990 le peuple rwandais qui vivait dans le calme et qui cohabitait pacifiquement, s'est réveillé sous les tirs nourris des armes du FPR. Ce dernier était composé essentiellement de militaires de l'armée ugandaise (la NRA) et des réfugiés tutsi rwandais. Il y a lieu de se rappeler que dès le début de cette invasion, les extrémistes des deux côtés se sont livrés à des exactions portant atteinte aux droits fondamentaux de la personne humaine, notamment le droit à la vie.
En effet, depuis cette invasion du Rwanda à partir de Kagitumba, la frontière nord – est, le FPR a massacré les populations civiles du pays, les a chassé de leurs biens et les a acculé à une vie atroce d'errance sans précédent. Les massacres ciblés et planifiés de la population ont contraint celle-ci à fuir ses biens. D’une part, le FPR a toujours attaqué aux armes lourdes et aux bombes les camps de déplacés de guerre. Jusque fin 1993, ces camps de déplacés de geurre abritaient plus d’un million de gens essentiellement chassés de leurs biens dans la préfecture de Byumba et Ruhengeri. D’autre part, les Bagogues ont été extérminés dans le nord – ouest du Rwanda. Le 06 avril 1994, KAGAME arriva à l’apogée de son plan machiavélique et lançant l’att aque terroriste à l’aide des missiles SAM 16 sur le Falcon 50 du Président Rwandais Juvénal HABYALIMANA accompagné de son homologue burundais Cyprien NTARYAMIRA et de leurs très proches collaborateurs. Cet attentat terroriste fût l’élément déclencheur du génocide sans précédent de la fin du siècle dernier et le début de ce nouveau siècle. Cette tragédie a coûté et continue à coûter la vie à des millions de vies humaines innocentes aussi bien au Rwanda que dans toute la région des grands lacs d’Afrique et le pire, sous le regard complaisant de la communauté internationale. Les témoignages d’hommes politiques, des alliés du FPR, de juges anti-terroristes, de journalistes d’investigation et de chercheurs indépendants sont tous concordant sur la responsabilité de Paul KAGAME dans ce génocide.
Chers compatriotes, chers amis, dès la reprise des hostilités après l’attentat du 06 avril 1994, notre cher Rwanda a engendré une quatrième ethnie : celle des criminels impliqués dans des actes de génocide commis au Rwanda, par des rwandais et sur des rwandais. Des bandes de tueurs sont apparues simultanément dans tous les groupes ethniques qu’ils soient Hutu, Tutsi et Twa. Ce constat est terrible et personne n’a le droit de se voiler la face devant cette tragédie.
Depuis la prise du pouvoir par le FPR à Kigali en juillet 1994 jusqu’aujourd’hui voilà déjà 12 ans, seuls les extrémistes tutsi du FPR continuent comme ils l’ont toujours fait de planifier et de commettre de nombreux actes de génocide à l’encontre des populations Hutu. Ce génocide a ciblé toutes les ethnies du Rwanda, Hutu, Tutsi et Twa confondus et des congolais. Même les réfugiés d’ici en Belgique ne sont pas épargnés. A eux seuls, les victimes congolais du génocide sont actuellement estimés à plus de 5 millions de vies humaines. Les emprisonnements arbitraires constituent aussi des actes de génocides visant à l’extermination des détenus eux-mêmes et leurs proches parents affectés par la détention.
Dès le départ le FPR s’est posé en victime et amena l'opinion internationale à présenter le problème en sa faveur. Cependant, le grand ennemi de la vérité, est très souvent non le mensonge délibéré, artificiel et malhonnête, mais le mythe persistant, convaincant et irréaliste[1]. Cette définition, empruntée au président américain John Kennedy illustre très bien combien le mythe selon lequel le FPR a arrêté le génocide est le plus grand obstacle à la vérité, à la justice et à la réconciliation.
En effet, la distinction entre les victimes d’une même tragédie et le mépris exprimé par les autorités rwandaises actuelles à l’endroit des victimes Hutu sont des comportements inhumains, cyniques et irresponsables. Depuis 16 ans déjà, les victimes hutu de la tragédie rwandaise déclenchée par les extrémistes du FPR sont des éternelles oubliées par le gouvernement rwandais, le TPIR et le gros de la Communauté internationale.
En ce jour du 12ème triste anniversaire, nous avons le devoir et le droit de venir ici devant ce mémorial construit par la Commune de Woluwe-Saint-Pierre à la mémoire de toutes les victimes du génocide rwandais sans distinction aucune. Il a fallu que les hommes épris de paix et de démocratie se montrent au dessus de toute intimidation pour que nous ayons l’autorisation officielle de rendre hommage à toutes les victimes du génocide rwandais. C’est un grand soutien de leur part à tous ceux qui voient en ce mémmorial, un symbole de l’hommage aux victimes du génocide rwandais. Nous leur en sommes reconnaissants.
A l’heure qu’il est, personne ne devrait se sentir lié, forcé ou contraint d’être solidaire avec les assassins de son groupe ethnique, ou son groupe politique. Nous devons prendre le courage et l’exemple de nos compatriotes qui ont eu ou qui ont encore le courage de dénoncer les criminels de tout bord, même lorsqu’il s’agit de leurs proches membres de famille. L’idéal serait de dénoncer les vrais coupables et défendre des innocents en toutes circonstances. Ce n’est plus un secret pour personne que les personnes ayant osé accuser les criminels du FPR sont constamment menacés par le pouvoir de Kigali. Je les invite à la persévérance.
Ces extrémistes tutsis qui ont noyauté toutes les institutions de l’Etat Rwandais ont même le culot de vouloir imposer leur autorité au delà des frontières de leur pays voire même de leur continent. Heureusement que de plus en plus de gens se rendent comptent de l’agenda caché de ces extrémistes.
Chers collègues, chers amis, cette Stèle commémorative n’est pas et ne doit par être le monopole d’un groupe ethnique. Il doit rester le mémorial de toutes les victimes de la tragédie rwandaise aussi bien rwandais qu’étrangers. Nul ne doit accepter d’être privé de son droit le plus élémentaire de pleurer les siens. La Stèle commémorative ici devant nous est pour tous ceux qui n’ont pas eu la possibilité d’enterrer les leurs dans la dignité un signe de leur rendre hommage. Nous l’avons toujours dit, il n’est pas dans les coutumes du munyarwanda digne de ce nom de voir les restes d’une personne qui lui est proche ou cher exposés à la manière du FPR comme si c’était une récolte à faire sécher. Cela témoigne une fois de plus le caractère sauvage et cynique de ceux-là qui gouvernent actuellement le Rwanda.
Ce mémorial est le seul actuellement au monde où tous les rescapés et leurs proches, peuvent venir se recueillir librement sans être pourchassés par la machine à tuer de la junte militaire du Général Paul Kagame qui continue d’opprimer et de prendre en otage le peuple rwandais.
Devant le silence complice d’une communauté internationale qui continue de soutenir financièrement, militairement, diplomatiquement et politiquement le régime criminel, terroriste et antidémocratique du FPR et Paul KAGAME, soyons motivés et persévérants pour réclamer que justice soit rendue à toutes les victimes de la tragédie rwandaise qui continue d’endeuiller toute la région des grands lacs d’Afrique.
Ensemble exprimons notre combat pour la justice, le respect de l'autre et la dignité humaine, disons « non » à la peur, non à la terreur, non au terrorisme d’état, non à la manipulation, non aux extraditions sauvages et non à la discrimination ; OUI à la justice équitable, oui à l’égalité des droits et des chances, oui à la cohabitation pacifique.

Albert RUKERANTARE
Président
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[1] (Discours de remise des diplômes à l’Université de Yale, le 11 juin 1962 par le président américain John Fitzgerald Kennedy (JFK).
--- Original Message...
--- In rwandanet@yahoogroups.com, GAHIRE Pierre wrote:
From: GAHIRE Pierre <gahirep@yahoo.fr>
Date: Mon Apr 10, 2006 6:14 pm
Subject: Bruxelles: Discours du COSAR à la 12ème commémoration du génocide

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